Implantation du nouvel hôpital de Die

Expression libre :

Agnès Hatton a effectué un compte-rendu de la réunion d’information du 1er avril, à Saillans, concernant la localisation du nouvel hôpital de Die organisée par l’association Diois Santé Citoyenneté.

Vendredi 1er avril avait donc lieu une réunion d’information concernant la localisation du nouvel hôpital de Die organisée par l’association Diois Santé Citoyenneté


De nombreuses informations nous ont été données que je souhaite vous transmettre

L’ARS (Agence Régionale de Santé) a voté un budget de 20 millions d’euros pour construire un nouvel hôpital à Die, les fonds ont aussi une origine européenne ce qui implique un délai de réalisation du projet sous peine de perdre ces fonds.

Un terrain a été acheté par l’agence régionale de santé (ARS) dans le but de construire ce nouvel établissement (coût 100 000€). Il est situé à l’entrée de Die (Chamarges côté Valence). Ce terrain est situé sur un site classé pour un point de vue dit remarquable. Le sous-préfet de l’époque assure qu’en 6 mois il est possible de lever cet obstacle.

Suite aux élections municipale, la nouvelle équipe municipale décide de changer de terrain dans le but d’accélérer le programme sans avoir besoin des 6 mois requis pour la modification du PLU, et propose un terrain à Chanqueyras (de l’autre côté de Die direction GAP).

Situation géographique des terrains :

Chamarges, terrain situé près d’une zone artisanale, à côté de l’héliport, à côté de l’entreprise d’ambulance de Die, d’un accès facile (rond-point créé dans ce but), qui évite de traverser tout Die pour accéder à l’hôpital, terrain déjà acheté. Voirie adaptée suite à la mise aux normes des voies et du rond-point. L’héliport existant jouxte le terrain.

Chanqueyras : terrain situé derrière une zone urbaine avec de nombreuses habitations qui jouxteraient l’hôpital, voirie actuelle non adaptée, qui nécessitera de traverser Die en passant devant les écoles pour se rendre à l’hôpital ou en sortir. La majorité des agents de l’hôpital soit plus de personnes 200/jour devront eux aussi traverser Die, nuisance, problème de sécurité pour les écoles situées le long du parcours.

Il n’y a pas d’héliport, la probabilité de pouvoir construire une piste pour hélicoptère sur le toit de l’hôpital se heurte à 3 problèmes :

  • Il existe une ligne à haute tension
  • Les habitations déjà existantes s’opposeront à cette construction pour nuisances sonores et risques fort d’être entendue dans leur demande. Pour rappel, des riverains de l’hôpital de Valence ont été déboutés suite à leur plainte dans la mesure ou l’hôpital existait avant qu’ils ne construisent leur habitation. A Die les maisons sont construites, il y aura donc recours des habitants qui seront en position de force….quid des études qui seront menées avant la construction ? risque que le permis de construire ne soit même pas accepté. L’emplacement choisit contient actuellement plusieurs terrains dont 2 qui ne sont pas en vente, il faudra des expropriations (au moins 2 à 3 ans de procédure si elles sont rapides), le coût actuel déclaré d’achat de ces terrains serait de 2 millions d’euros
  • Construire un toit pouvant accueillir un hélicoptère représente un surcoût non négligeable.

Le terrain de jeux pour enfants créé pour un coût de 300 000€ (et neuf) devra être détruit.

Impact écologique :

Chamarges : effectivement il faut déclasser un terrain protégé pour un point de vue mais le bâtiment envisagé s’intègrera dans le paysage puisqu’il est de plein pied sur un terrain plat. Dans ce même quartier, une zone industrielle est prévue, elle pourrait recevoir la construction.

Chanqueyras : il va falloir rogner sur la colline pour pouvoir construire le bâtiment qui sera sur 3 niveaux, moins bonne intégration dans le paysage, dégradation de la colline sans oublier les murs de soutènement qu’il faudra et qui ne sont pas vraiment écologiques,

Sur un plan financier :

20 millions d’euros sont accordés et le directeur de l’ARS a fermement déclaré qu’il n’y aura pas de rallonge.

Chamarges, le terrain est acheté, la piste pour l’hélicoptère est construite, la voirie est au norme.

Chanqueyras : il faut acheter les terrains (2 millions d’euros), et supporté un surcoût pour avoir une piste d’atterrissage sur le toit de l’hôpital si cela est possible bien entendu. Ces 2 surcoûts viendront impacter le budget global de plus de 2.5 millions d’euros. A cela il faudra ajouter un coût de voirie pour accéder à l’hôpital, la voirie actuelle étant prévue pour des habitations seulement.

Sur la rapidité d’exécution de ce projet :

Chamarges : la modification du PLU aurait pu être engagée dès le début de la nouvelle mandature et les études seraient déjà lancées. La Préfecture s’était engagée sur une procédure rapide de 6 mois environ.

Chanqueyras : il va falloir attendre que tous les recours et notamment ceux des riverains soient purgés (et cela beaucoup plus de 6 mois) pour commencer les études de faisabilité, il faut faire une étude supplémentaire en ce qui concerne la piste d’atterrissage ce qui rallonge le temps des études de quelques mois. Si l’hélicoptère ne peut pas se poser sur le toit de l’hôpital, alors le projet sera remis en cause par l’ARS qui exige que le nouvel hôpital soit construit avec accès direct à l’hélicoptère. Il faut mettre la voirie aux normes.

Un sondage auprès des agents de l’hôpital de Die révèle que 87% des agents sont favorables au site de Chamarges et contre le site de Chanqueyras. Il semblerait logique d’écouter les professionnels qui connaissent leurs besoins et notamment la patientèle.

Une solution intermédiaire pourrait être trouvée, une zone artisanale est prévue sur le PLU du côté de Chamarges, il pourrait être envisagé de déplacer de quelques mètres l’implantation de l’hôpital et le situer dans cette zone. L’héliport restant à proximité.

Il n’y a pas de décision ferme de prise, mais l’actuelle équipe municipale a décidé de ne mener les études de faisabilité que sur le terrain de Chanqueyras, il est donc temps de se mobiliser pour que les études aient au moins lieu sur les 2 terrains. L’ARS et l’union européenne ne vont pas bloquer 20 millions d’euros de façon indéfini et si les études ne sont pas positives pour cette nouvelle implantation on risque de tout perdre et de ne pas avoir de nouvel hôpital.

Association Diois santé citoyenneté

dioissc@gmail.com

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